Intervention sur les Campus des métiers et qualifications (Rapport CR 2017—102)
Il s’agit de la création de campus des métiers autour de l’automobile (Mantes-la-Jolie), du tourisme (Val d’Europe), de l’aéroportuaire (Tremblay)…
Ces campus associeront à une offre de formation professionnelle les professionnels, les universités, la recherche… Ils sont situés dans des pôles industriels et économiques.
Madame la Présidente, Madame la Déléguée spéciale,
Nous avons entre vos mains, dans nos compétences régionales, une mine d’or. Cette mine c’est la formation professionnelle. Parfois aride, et moins rutilante qu’un nouveau parc d’attraction ou qu’un nouveau centre commercial, elle ouvre néanmoins des perspectives de création d’emploi et de résilience économique bien plus importantes.
C’est pourquoi nous prenons très au sérieux ce projet de création de campus des métiers et des qualifications.
Nous pensons d’abord que les spécialités de ces campus doivent évoluer vers une meilleure prise en compte des métiers de demain, en particulier dans la transition écologique et le numérique. Nous souhaitons que la région, dans son rôle prospectif, accompagne les formations pour tenir compte de ces enjeux. N’oublions pas que nous formons des jeunes pour l’avenir : un jeune de vingt ans diplômé en 2018 sera probablement encore en activité en 2058 ! D’ailleurs, si nous ne connaissons pas la totalité des métiers de l’avenir, nous en connaissons dans l’économie verte et le digital et nous pensons qu’il faut miser dessus !
Ma seconde remarque porte sur les univers pédagogiques. Nous devons rapprocher les mondes de la formation initiale entre eux et avec la formation continue. C’est notre mission : briser les solitudes, rompre les cloisonnements sociaux et éducatifs. Nous connaissons les difficultés statutaires et pratiques qu’il y a à rapprocher, par exemple, l’université de la formation professionnelle.
Mais nous savons aussi à quel point la France a besoin de cette convergence. C’est aussi à travers elle, et à travers la mixité des formations – professionnelle et générale –, que les jeunes de demain pourront s’adapter face aux mutations du marché du travail.
Allons plus loin !
C’est pourquoi nous avons déposé un amendement visant à rapprocher les mondes de la formation. Il est volontairement concis et général. J’espère que vous pourrez y adhérer et que nous pourrons œuvrer à cette mission essentielle, en étoffant ce projet d’un volet humain et pédagogique en travaillant avec la communauté pédagogique.
Nous attendons aussi davantage de garanties sur la continuité effective des parcours pédagogiques de l’avant à l’après Bac et entre l’apprentissage et les qualifications d’enseignement supérieur.
Une dernière chose : construisons des campus écoresponsables !