Contribution en vue du plan de relance régional de la Région Ile de France
Cette contribution fait suite au premier volet de propositions que j’avais publié le 31 mars 2020 dans les premiers jours de la période de confinement.
Je tiens à remercier vivement les contributeurs suivants : Stéphane Alston, Gilberte Caron, Jérôme Cuny, Marie Delhommeau, François Delagoutte, Arnaud Dussud, Patrick Franjou, Stéphanie Gunther, Jonathan Morice… Une partie des personnes n’ont pas souhaité être remerciées ici pour des raisons professionnelles ou personnelles et je les remercie aussi très chaleureusement…
La crise du covid 19 présente plusieurs visages : sanitaire, sociale, économique,…
La Région Ile de France a programmé un plan de relance régional à voter au mois de juin. Elle a en outre annoncé différentes mesures : initiative pour lisser les transports, aide spéciale PM’Up Covid, achat de masques…
Fin mai, la présidence de région a annoncé un plan de plus d’un milliard d’euros. Ce plan présente des mesures qui, pour être substantielles en chiffrage, manquent de direction.
Par ailleurs, de nombreuses propositions ont été publiées au fil des semaines depuis le mois de mars contenant d’excellentes propositions émanant de la société civile, de forces politiques, de partenaires sociaux ou d’experts. Nous avons tenté d’en tenir compte sans prétendre à l’exhaustivité et ferons évoluer ce document.
Ici nous voulons proposer une série d’initiatives à la région pour répondre à la crise et pour construire un avenir qui tire les conclusions de cette crise. L’avenir auquel nous pensons est écologiste et cherche à stimuler l’égalité et la démocratie.
Aux yeux des personnes ayant contribué à ce travail, il s’agit, en période de crise sanitaire, de :
- Mener une politique d’information, donnant aux citoyens l’information de leur protection
- Faire confiance aux acteurs de terrain jusqu’au niveau communal quand c’est possible
- Déléguer la décision au plus près du niveau pertinent et sans laisser la décision à une seule personne, mais en respectant les instances démocratiques, les conseils, la participation civique à chaque étage
- Responsabiliser les personnes dans la période post-confinement pour une gestion intelligente des risques et la limitation de la pandémie.
De manière générale, les actions décidées par les pouvoirs publics à l’occasion de la réponse à la crise doivent construire une société du soin en privilégiant la robustesse des dispositifs politiques, économiques, industriels qu’il s’agit de conserver ou de reconstruire.
Sur ce chapitre enfin, le rapprochement des productions est essentiel, pour retrouver une plus grande autonomie économique, industrielle, agricole, numérique. Ce rapprochement a aussi pour vocation d’offrir des emplois pérennes et utiles aux personnes.
- Développement économique et vitalité commerciale
Principe général : L’aide aux entreprises doit être dépensée avec une visée de long terme et conditionnée à des engagements d’évolutions vers des modèles durables tant en mesure d’impact qu’en modèle économique : neutralité carbone, économie des ressources, respect de la biodiversité, économie circulaire…
S’armer pour prévenir les défaillances d’entreprise
- Doter le fonds Ile de France Prévention en modernisant le dispositif existant nommé Back’Up :
- S’inspirer du dispositif Hauts de France Prévention qui est doté de 20 M€. Ce dernier fonds permet de proposer une avance remboursable de 50 000 à 300 000 euros à une entreprise en difficulté, après examen de son dossier auprès d’un comité d’engagement. Ce dernier se réunit tous les mois et est composé de deux élus de la CCI, de deux élus de la Région, d’un banquier et du président de la Banque de France, et des partenaires sociaux.
- Mettre en place une instance de prévention régionale consultative comprenant administrateurs judiciaires, partenaires sociaux, ordre des experts comptables, fédérations professionnelles pour évaluer les risques et prendre les devants.
- Mobiliser les collectivités et la Région pour sauvegarder l’emploi industriel et les compétences pendant cette période de crise économique. Proposer un pacte de continuation locale à Renault axé sur la transition écologique.
- Prévoir que les avances remboursables pourront être transformées en subventions et avances capitalisables développées au point 1. A terme, même des avances remboursables ou des prêts relais ou un soutien à l’innovation serait soumis aux éco conditions (emploi: qualité et quantité et cycle de vie des produits).
- La Région pourrait également intervenir au capital de sociétés à caractère stratégique en échange de son aide, jusque dans des dispositifs de type PM’Up. La Région ferait un pari sur le développement de filières vertueuses et pourrait retrouver sa mise à plus long terme en entrant au capital des entreprises remplissant les éco conditions (ex: prises de participations entre 10 et 20% sur 1000 entreprises d’ici 2 ans?)
- Remettre à plat tous les programmes existants d’aides aux entreprises pour aligner les euros dépensés sur les priorités stratégiques régionales y compris PM’Up, TP’Up…
- Afin de réallouer les moyens financiers concernés, geler les participations aux salons internationaux, les programmes Smart Région, tout programme sans impact clair et sans rapport évident avec les priorités politiques mentionnées en introduction.
- Promouvoir les bonnes pratiques suivantes dans les interactions avec la Région selon l’ampleur des projets et des partenaires :
- bilan carbone complet de l’activité de l’entreprise (scope 1+2+3)
- analyse de cycle de vie des biens/services majeurs, suivant la norme de la commission européenne.
- étude d’impact climat (objectif neutralité carbone) et biodiversité (objectif zéro perte nette et reconquête).
- Ceci peut être complété d’une feuille de route d’évolution du modèle économique, comprenant un plan de formation et montée en compétences.
- Miser sur l’économie circulaire francilienne, vecteur d’emplois d’avenir :
- Faire évoluer les dispositifs d’accompagnement financier portés par la recherche, l’innovation, l’aménagement, la croissance, le développement économique des territoires afin d’y intégrer explicitement les enjeux de l’économie circulaire
- Proposer un appel à projets commun à l’ADEME, la Région et la DREAL sur l’économie circulaire à destination des acteurs économiques
Oeuvrer à un rétablissement rapide du commerce francilien, au plus près du consommateur, non loin du producteur.
- La Région peut se doter d’un fonds visant à investir en capital pour assurer vitalité et diversité commerciale comme la SEMAEST parisienne et pourrait pour cela mobiliser l’EPFIF (Etablissement public foncier d’Ile de France).
- Ces interventions pourraient promouvoir les impacts positifs en écologie et en santé du point de vue des produits, des consommations, ou encore des modes d’accès aux commerces (à pied, à vélo…) favorisant par là-même les commerces situés à proximité des lieux de vie.
- Conjuguer urgence de court terme et exigences de long terme par des contreparties écologiques et sociales “intelligentes” au soutien économique : L’idée serait d’annoncer dès maintenant aux entreprises auxquelles des avances remboursables sont accordées (ce qui permet des leviers financiers plus importants que la seule subvention) que les remboursements pourront être négociés d’ici 2 ans sous condition d’engagements écologiques et sociaux :
- Conditions sur l’emploi (quantité et qualité) démontrant la plus-value de l’aide (en création nette ou non suppression)
- Conditions sur la localisation des activités (pour mettre progressivement fin à la “ville franchisée” et relocaliser l’activité dans les coeurs de quartiers, de ville, de bourgs…)
- Conditions sur la consommation énergétique (pour s’accorder aux objectifs de neutralité carbone à horizon 2050, avec des étapes)
- Conditions sur le fait de rentrer dans des démarches d’amélioration continue (label bas carbone, numérique responsable, norme AFNOR sur l’économie circulaire ou label C2C)
- A terme, pour les entreprises qui auront le mieux tiré leur épingle du jeu (numérique? grande distribution), condition de contribution aux fonds verts pour faciliter les démarches de compensation carbone ou biodiversité locales et volontaires
- Tourisme
Les professionnels du tourisme sont durement frappés ainsi que les personnes qui travaillent dans ces secteurs. Aujourd’hui sans perspective de redémarrage la question est à la fois de proposer des évolutions du métier, du secteur vers un tourisme plus durable et plus qualitatif et d’accompagner les personnes dans l’immédiat.
- Mettre en place un plan d’urgence “Vacances locales” pour permettre aux Franciliens de partir à proximité en en faisant profiter les hôtels et infrastructures touristiques de la région.
- Préparer en partenariat avec l’Education nationale, les départements, communes et intercommunalités, et les fédérations d’éducation populaire et réseaux du monde de la jeunesse (scoutisme, colonies de vacances…) des actions à travers le foncier régional non mobilisé pour le COVID : Iles de loisirs, aires, lycées pour proposer des animations aux jeunes et aux familles ne partant pas en vacances.
- Sceller une alliance européenne des régions touristiques afin de proposer des circuits européens en transport à bas carbone (en particulier le rail) ayant pour objet de diminuer l’impact écologique des voyages, d’augmenter la consommation de produits et services locaux, et d’augmenter le nombre de nuitées.
- Afin de concentrer les moyens faire une offre p ublique de fusion de l’OTCP et du CRT dans le contexte de la crise actuelle. Demander un effort semblable aux collectivités infrarégionales pour simplifier la carte des acteurs du tourisme.
- Demander un engagement sur la neutralité carbone aux acteurs aidés dans le cadre de la crise du COVID 19.
- Mettre fin aux projets inutiles soutenus au nom du tourisme d’une manière ou d’une autre :
- Geler le projet d’extension du T4 de l’aéroport de Roissy.
- Consacrer des parties de l’aéroport de Roissy et d’Orly à des usages médicaux en attendant leur réouverture.
- Fin du projet CDG Express
- Moratoire sur les nouveaux projets de parcs d’attraction et les méga centre commerciaux à vocation ludiques en Ile de France.
- Généralisation de la dématérialisation.
Ceci permettra de réallouer ces fonds vers des activités plus pérennes.
- Formation professionnelle et emploi
- Créer un programme d’urgence de 20.000 emplois de solidarité franciliens (ESF) visant à renforcer les rangs des associations caritatives, services sociaux et sanitaires et autres emplois d’utilité publique via des CDD de 18 mois renouvelables. Creer des passerelles vers des validations d aquis professionnels ou des cursus classiques.
En outre, assumer le devoir légal et moral de la Région sur la formation en temps de crise pour les personnes fragiles :
- Mettre en place un dispositif spécial d’accompagnement envers les structures de formation pour favoriser les formations à distance.
- Pour les personnes en chômage de longue durée : remettre en place des formations en utilisant le téléphone et le SMS afin de rompre la fracture numérique.
- Plus que jamais, accélérer la formation pour les personnes sous main de justice en vue des sorties de prison en période de crise. Passer par la formation à distance et le tutorat qui permet de respecter les règles de distanciation. Augmenter d’urgence le nombre de personnes sous main de justice suivies pour rattraper le retard francilien. La Région peut pour cela investir sur les infrastructures (salles, ateliers).
- Pour les personnes cumulant grand éloignement de l’emploi et isolement numérique, proposer des offres d’emplois et un soutien par téléphone portable (SMS, téléphone fil vert, téléconsultation d’emploi) ainsi que revenir à la circulation de bulletins papier par courrier classique.
- Généraliser les job trucks (au moins 3 par bassin d’emploi) qui ont pour vocation de faire connaître les offres d’emploi en rapprochant les conseillers des demandeurs en respectant les règles de confinement. Pour en savoir plus : https://www.facebook.com/watch/?v=2591902230827078
- Sanitaire et social : pour une véritable décentralisation de l’organisation des soins et de la prévention
- Initier une plateforme des régions pour la refonte de la gouvernance des ARS en renforçant le rôle des conseils régionaux dans leur pilotage politique. Objectifs possibles : “co-nomination” Etat-Région des directions générales d’ARS, statut de membre de droit du conseil national de pilotage des ARS pour les présidents de régions, adoption par un vote (et non avis) du plan régional de santé par les conseils régionaux, clarification de la place et du rôle des élus départementaux…
- Réformer le statut de la Conférence régionale de la santé et de l’autonomie (CRSA) : actuellement élue tous les 7 ans à travers 8 collèges, rôle consultatif, notamment pour élaboration du projet régional de santé. La transformer en organe d’expertise de la commission de la santé de la région et de la vice-présidence santé, renouveler ses membres selon le calendrier des élections régionales, rendre systématique ses avis sur les travaux de la commission santé.
- Porter un projet francilien de refonte de la gouvernance de l’hôpital public : repenser la relation APHP – hôpitaux intercommunaux (Créteil, Montreuil…) et hôpitaux publics non-APHP, voire intégration de l’ensemble des hôpitaux publics régionaux dans une structure (sans perte de lits ou de personnels) pour favoriser des commandes publiques plus attractives, le rééquilibrage géographiques des équipements en fonction des dynamiques démographiques, une meilleure représentation des hôpitaux non-APHP dans les instances régionales et nationales, etc.
- Un échelon unique en cas de crise sanitaire : Pour une clarification des rôles entre les collectivités locales dans l’organisation des soins et de la prévention : pour éviter la concurrence/ surenchère dans les commandes publiques de dispositifs médicaux (masques, médicaments, etc…idéalement région, mais difficile en l’état d’assurer la distribution aux particuliers sans l’aide des mairies ou des agglomérations). A définir lors d’une conférence des territoires en Ile de France.
- Définir un Plan “Région résiliente face aux crises sanitaires” : prévention, éducation, environnement et appropriation de la santé par les citoyens
- Refonte de la stratégie régionale de santé en matière de prévention : profiter de la crise du covid-19 pour amplifier la connaissance des gestes barrières, sensibiliser aux enjeux de comorbidité (lien alimentation-mode de vie-facteurs génétiques-sociaux…) , favoriser le “selfcare” (ou “automédication raisonnée”) au sens large : l’accès aux dispositifs médicaux sans ordonnance doit être accompagnée par une connaissance plus grande de leur utilité et de leurs limites.
- Profiter du contexte de crise sanitaire pour initier en partenariat avec l’Education nationale une véritable éducation à la santé dans les lycées.
- Agriculture, ruralité, alimentation : favoriser la relocalisation, ou à défaut, le rapprochement des chaînes d’approvisionnement agricoles
- Initier un programme Ile de France Résiliente et Autonome qui passe par les actions suivantes :
- Engager un plan d’approvisionnement local des cantines des lycées. Pour rappel, en parallèle la loi egalim impose 50% de produits responsables dont 20% de bio d’ici 2022 dans les cantines scolaires.
- Réduire le recours aux productions carnées et aux protéines animales en commençant par la restauration collective. Ceci permettrait de dégager des économies sur les achats de produits carnés à réinvestir sur les produits locaux et biologiques.
- Engager un audit de la résilience alimentaire de la région Ile de France en prenant en compte les connections avec les régions voisines.
- En outre, favoriser le rapprochement des chaînes d’approvisionnement agricoles par un soutien à la création des coopératives agricoles, en les incitant:
- à réduire les émissions causées par la distribution des produits
- à réduire au maximum les emballages
- à se constituer en regroupant des producteurs et des consommateurs
- Développer les fermes urbaines partagées afin de développer sensibilité alimentaire et agricole, savoir-faire et approvisionnement local.
- Contractualiser avec les régions voisines pour la chaîne alimentaire, énergétique, et touristique, et l’articulation entre région capitale et régions voisines. A l’instar de la convention signée entre l’Yonne et Paris en 2019. Refuser les achats de foncier par les collectivités franciliennes pour préférer les programmes de coopération d’égal à égal.
- Oeuvrer à une offre de qualité et de proximité :
- 1500 nouveaux magasins en IDF d’ici 2025 en centres des quartiers et non en périphérie (négociation avec distributeurs + soutien aux projets ESS) et fermeture de l’équivalent en surface en périphérie. Associer les épiceries de quartier et les commerces existants à la démarche.
- Créer un marché de « Rungis » de l’agriculture locale.
- Biodiversité/eau/déchets
- Revenir à l’utilisation des couverts réutilisables (idéalement porcelaine et verre, éventuellement métal) dans tous les établissements publics, tel que :
- Ø Les cantines des écoles et des administrations
- Ø Les hôpitaux
- Ø Les prisons…
- Promouvoir l’utilisation des couverts réutilisables dans la livraison des repas à domicile et dans la vente à emporter
- Création d’un fonds vert porté par la Région pour financer des projets de compensation carbone également vertueux pour la biodiversité (forêt, bocage, zones humides), la préservation du bon état de ressources en eau, la mobilisation citoyenne..
- Définir un Plan de désamiantage inter-territorial des bâtiments publics et friches industrielles.
- Doubler le montant de la taxe d’aménagement spécifique à l’Ile de France et affecter le surplus à la préservation de la biodiversité (zones humides…)
- Développer un projet d’intérêt écologique régional autour de la protection du triangle de Gonesse doublé d’un projet industriel pour les communes voisines sous forme d’unités de recherche, d’industrie manufacturière de petite et moyenne dimension (30 employés), fortement connectées. Montrer ainsi que emploi et environnement vont ensemble.
- Bâtiments
- Doper l’investissement dans la rénovation des bâtiments au mécanisme du tiers investissement. La Région pourrait avancer le coût des travaux qui seraient remboursés à la revente ou dans un temps déterminér par les ménages. Ceci permettrait aux ménages de valoriser la valeur ajoutée verte de leur logement grâce aux travers.
- Déploiement du Service d’Accompagnement à la Rénovation Energétique (SARE) mis en place dans la Métropole du Grand Paris, à l’échelle de toute la Région
- Déploiement de l’usage des matériaux biosourcés ou recyclés pour doubler, d’ici 3 ans, leur utilisation sur les chantiers, notamment en lien avec les offices HLM
- Doper la rénovation des bâtiments en venant abonder la SEM Ile de France Energies.
- Transports
- Engager une “conférence des temps” pour négocier un étalement généralisé des temps de travail, de cours (notamment universitaires), d’activités sur des créneaux banalisés, autant que possible sans décaler les journées de travail vers le soir.
- Confier à Ile de France Mobilités l’organisation des services de transport en libre accès (trottinettes, vélo) en tant que service public et monopole naturel et organiser un service public de covoiturage au quotidien. Distinguer pour cela l’investissement en service de covoiturage de l’infrastructure, les deux étant nécessaires.
- Appuyer le développement puis la pérennisation des coronapistes cyclables via un véritable RER vélo https://rerv.fr/ dans un volet très ambitieux car c’est aussi un service rendu aux usagers des transports qu’il désengorge
- Rendre le ticket à l’unité possible pour toute sorte de correspondance (NB : aujourd’hui on peut uniquement changer entre moyen de transports en surface [tram bus] ou en sous-sol [métro RER])
- Faciliter la mise en place des abris vélo sécurisés à l’intérieur ou à l’extérieur des immeubles via des aides aux copropriétés et en favorisant une plus forte souplesse réglementaire.
- Autoriser le transport de vélo dans les trams et le métro aux heures creuses
- Prévoir des places de stationnement pour les vélo cargo.
- Aider les communes, centres de formation, lycées à proposer des cours de vélos gratuits dans toutes les villes d’Ile de France.
- Généraliser les files spéciales de covoiturage sur les autoroutes, routes nationales et sur le périphérique.
- Préserver les projets de transport utiles comme les nouveaux métros du Grand Paris (sans poursuivre les projets inutiles comme le CDG Express, voire plus haut).
- Campagne de promotion et d’accompagenement pour le développement du télétravail dans toutes les PME et grands groupes de la Région doublées d’une campagne d’information sur les règles de convivialité, sécurité et sur le bien-être en télétravail.
- Lancer une discussion avec les entreprises des grands pôles économiques de la Région (La Défense, Saint-Denis Stade France,…) pour réfléchir à des horaires de travail décalés
- Plan massif de mobilité hydrogène 2030 (ex : renouvellement des flottes de car voire trains)
- Solidarité
- Voter une aide d’urgence aux banques alimentaires pour garantir leur capacité à répondre aux demandes.
- Organiser avec tous les départements d’Ile de France un envoi universel, postal et papier, à tous les habitantes et habitants reprenant les aides à la personne, en français et dans les 10 langues les plus parlées de l’Ile de France.
- Aider les associations à faire connaître les droits via l’embauche de personnes en emploi tremplin pour diffuser les informations immeuble par immeuble, quartier par quartier. Inclure prioritairement les questions de violences faites aux femmes et enfants, et les personnes en sitaution de handicap.
- Demander à l’Etat de maintenir l’interdiction des expulsions locatives.
- Lancer l’action volontaire « Pour une poignée de chèques » pour soutenir les institutions associatives, culturelles, sportives ou autres. L’idée est de donner l’argent qu’on aurait dépensé en temps normaux pour aller au ciné, à la piscine, au théâtre, au concert, au cours de yoga, etc. à ces institutions, en faisant un chèque pour les aider d’assurer leurs frais.
- Engager l’économie sociale et solidaire en tant que partenaire pour faire face à la crise sociale. Miser sur des engagements budgétaires pluriannuels pour donner pérennité et visibilité future aux actions
- Loisirs
- Soutenir les intercommunalités assurance des équipements sportifs dont les recettes ont été frappées par la crise sanitaires comme la piscine intercommunale de Fontenay-Trésigny (77).
- Venir en appui aux écoles de musique secouées par les mois sans activité.
- Proposer les équipements sportifs des lycées aux mairies pendant l’été pour favoriser les activités pour les enfants.
- Partenarier avec les fédérations d’éducation populaire, les fédérations de loisirs populaires et les mouvements de jeunesse ainsi que les fédérations de pratique sportive et culturelle pour les aider et les appuyer en cette période et pour répondre à la demande sociale !
- Recherche et université
La recherche est un domaine dans lequel la Région intervient en appui.
- Identifier des priorités régionales fortes pour la recherche :
- Renforcer la filière médicale et santé francilienne en collaboration avec les autres régions européennes : matériels, recherche, télémedecine, santé, la pharmacie… en valorisant les pôles d’excellence franciliens.
- Aller vers l’autonomie agricole grâce à des partenariats d’égal à égal avec les régions et collectivités voisines, et renforcer l’agriculture francilienne.
- Transition écologique : zéro déchets, solutions bas carbone, l’adaptation au changement climatique, le biomimétisme, technologies vertes, la transition écologique dans les transports
- Favoriser l’émergence de consortiums numériques avec pour objectif l’autonomie numérique, en partenariat avec l’Etat les régions partenaires et l’UE ;
- Santé, santé environnementale, santé publique et sociale (par exemple en matière d’exposition au plomb et ses impacts sur l’enfance, la cognition, et l’éducation) ;
- L’éducation et la recherche en pédagogie innovante en associant les écoles, universités, CFA et les filières innovantes (e-learning, jeux video,…).
- Prévoir une aide “Search’Up” pour soutenir des projets de recherche en particulier pour aider les projets de recherche à solliciter des aides européennes dans le cadre des grands projets européens. Miser sur la coopération interrégionale européenne en matière de recherche et développement. Mobiliser les services régionaux pour appuyer les demandes des entreprises régionales sur les projets européens.
- Aller plus loin en matière de coopération inter-universitaire pour dépasser l’organisation actuelle en essayant de renforcer les pôles existants.
- Démocratie et coopération interterritoriale
L’idée fondamentale est très simple : plus, pas moins de démocratie y compris au conseil régional !
- Renforcer, au lieu de diminuer, le caractère délibératif, collectif des décisions de gestion de crise, quitte à recourir aux téléconférences pour faire siéger les élus, instances consultatives,…
- Respecter les élus en transmettant les rapports en avance au conseil régional pour permettre de délibérer des sujets.
- Cesser d’annoncer dans les médias et présenter les mesures devant les autres élus.
- Consulter encore plus qu’avant les organisations associatives, syndicales, patronales, les regroupements issus de la société civile.
- Expérimenter des dispositifs de démocratie directe nouveaux.
- Augmenter l’intervention et la consultation du Conseil économique, social et environnemental régional.
- Maximiser les coopérations entre collectivités territoriales : Région, département, ville, intercommunalités, et en travaillant avec l’Etat et l’Europe.
- Rapprocher les productions de manière régionale et interr-régionale européenne.
- Europe
- Se mobiliser pour que le prochain budget communautaire garantisse a minima le maintien de la dotation régionale pour les fonds structurels
- Provoquer une conférence des régions européennes face à la crise sanitaire. Pourraient être abordés les politiques économiques, touristiques, agricoles…
- Coordonner la réponse économique entre régions volontaires et partenaires pour favoriser la transition écologique de l’économie tout en répondant à la crise.
- Les régions doivent s’exprimer clairement pour le maintien du Green Deal européen et s’organiser ensemble pour le mettre en oeuvre. Pour commencer la région Ile de France peut signer l’appel Green Recovery.
- Sauvegarder même en temps de confinement les jumelages de jeunes, lycéens, scolaires.
- Faire entendre la voix politique des régions, comme un des acteurs pouvant contribuer à une relance tournée vers l’économie verte, l’indépendance stratégique de l ‘Europe, et la solidarité :
- en s’appuyant sur les partenariats existants de la Région
- en demandant à Régions de France de se mobiliser
- en mettant à contribution le bureau de l’Ile de France à Bruxelles
- en réadhérant à des associations de régions européennes ( ARE, AFCCRE )
- Monter des projets européens en lien avec les priorités de la période dans le cadre du programme INTERREG
- Pour la campagne en cours obtenir des assouplissements sur l’utilisation des fonds
- Favoriser la participation des universités, organismes de recherche et entreprises aux projets de recherche européens.
- Coopération internationale
- Aider les régions partenaires via des coopérations sanitaires et médicales dans les plus brefs délais.
- Voter des aides d’urgence aux régions partenaires en difficulté : en particulier Alger, l’Algérie étant frappée par la chute brutale des prix du pétrole ; ainsi que le Mali, la région de Kayes étant très liée à l’Ile de France, par exemple, en particulier à la ville de Montreuil.
- Aider les communautés franciliennes à se mobiliser pour les régions d’origine en difficulté.
- Aide au rapatriement des corps lorsqu’il y a eu décès.
- Culture
Le secteur culturel fortement pourvoyeur d’emplois et d’inspiration collective est très durement frappé. Nous proposons de :
- Encourager le développement de la numérisation des lieux culturels : audit, stratégie, choix des outils et nouveaux rapports aux publics
- Soutenir la reprise des tournages de films en Ile de France
- Soutenir les artistes via les festivals et salles de spectacles envisageant de rouvrir et les accompagner vers la réouverture en respectant les règles
LISTE DE RESSOURCES ET LIENS UTILES :
Climat et plans de relance :
Comment faire cohabiter le vivant et l’humanité :
https://www.actu-environnement.com/ae/news/frb-covid19-cohabitation-humain-nature-35302.php4
Ecopreneur EU welcomes green recovery plans:
Pétition interassociative pour le jour d’après
European Green New Deal must be central to recovery
Inequality and Pandemics:
https://www.theguardian.com/commentisfree/2020/apr/12/inequality-pandemic-lockdown
Il y a urgence à mieux protéger notre souveraineté économique
Evitons le piège d’une relance productiviste aveugle :
Contribution des Gracques pour un plan de relance post-covid
Communiqué de l’association des Régions de France :
8 pistes pour une relance verte