Voici une tribune du groupe Alternative écologiste et sociale en préparation du budget 2021 de la Région Ile-de-France. Pour la lire : cliquer ici.
Étiquette : Conseil régional
Région cherche CPER désespérément
Document fondateur de la politique régionale sur rien de moins que 6 ans, le Contrat de projet Etat région n’a toujours pas été présenté, ni même évoqué par l’exécutif régional.
Lire la suite »Budget Région Ile de France 2018 : intervention sur le développement économique
En direct de la région Ile de France — plénière du conseil régional — à 22h30 — 😉
Quelles priorités pour le développement économique en Ile de France ?
Design en Ile de France : amendement pro-jeunes adopté !
Jeudi et vendredi 7 juillet derniers nous avons eu la réunion plénière du Conseil régional. A cette occcasion, nous avons voté plusieurs rapports sur les volets Développement économique, Formation professionnelle et emploi.
Ce sont sur ces sujets que je travaille en particulier à la Région. Voici quelques lignes sur le rapport sur la stratégie régionale pour le design qui était présenté au vote des conseillers régionaux jeudi. Ce rapport était comme tous passé en commission auparavant et j’avais émis le souhait que les jeunes apprentis et les jeunes en formation dans les écoles de design puissent travailler ensemble, en vue de pouvoir former des projets, et qu’à leur tour ils puissent collaborer avec d’autre jeunes issus des formations en gestion ou ingénierie. Il nous faut vraiment abattre les cloisons des formations pour favoriser les vocations, la création, et les projets !
Je suis très fier d’avoir réussi à faire adopter un amendement par l’exécutif. Il vise à permettre aux jeunes apprentis et aux jeunes des écoles de design, des formations de commerce et d’ingénierie et aux designers de se rencontrer pour former des projets.
« – Susciter des projets de collaboration entre les différents étudiants et élèves des écoles de design, les jeunes en formation dans les CFA et les étudiants des différentes formation d’ingénieur et de commerce ou administration d’entreprise, en s’appuyant sur des partenariats originaux entre enseignement supérieur et formation professionnelle, et en mobilisant les futurs campus des métiers. La Région pourrait attribuer des prix à des projets et produits développés par les équipes mixtes de jeunes, centrés autour de thèmes comme l’écoconception, ou la réponse aux grands enjeux de demain. »
Cet amendement a été repris quasiment dans les mêmes termes !
Par ailleurs, voici le texte de mon intervention sur le même sujet.
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Monsieur le Vice-président, chers collègues,
Merci de nous présenter ce rapport de stratégie pour le design aujourd’hui.
Ce rapport pose des points de départ qui, s’ils sont bien suivis, permettraient de progresser sur cette question dans notre Région.
La mise en place d’un conseil stratégique pour le design est une initiative intéressante, à condition que comme ailleurs elle ne se substitue pas mais contribue au travail de l’assemblée régionale, et à condition qu’elle soit très large dans sa composition et même audacieuse. En effet, il est intéressant d’associer directrices et directeurs d’agence, chefs d’entreprises, chercheurs… J’irai plus loin ! associons les représentants des métiers et de l’artisanat essentiels à la réalisation de certains projets de design, les industriels, l’économie sociale et solidaire, et encore les acteurs de la formation allant des formations en gestion ou en commerce aux écoles d’ingénieur. Car tel est le spectre du design et de sa diffusion dans le tissu économique.
Ce croisement des cultures pourrait également se situer dans les MEET UP DESIGN que vous souhaitez organiser à condition de donner la parole et même l’initiative aux acteurs.
L’autre condition du succès est d’articuler les différentes démarches économiques régionales. Le design par exemple est un élément d’attractivité économique : comment mobiliser nos agences de développement autour de la promotion du design francilien ? C’est aussi un facteur de stimulation scientifique et technique pour les jeunes : comment travailler avec l’Education nationale pour que les élèves de technologie au collège ou encore les jeunes en CFA et en lycée participent à des projets qui leur donneront envie demain de s’intéresser à l’innovation, à un métier ou au faire ? Là-dedans, les jeunes pourraient proposer des solutions aux grands problèmes écologiques et sociaux de notre époque.
Organisons alors un concours régional de l’innovation des jeunes lycéens et apprentis pour leur permettre d’exprimer leur talent. De ce point de vue il est en effet très intéressant de soutenir l’acquisition d’imprimantes 3D par les CFA. Nous voulons des CFA de haute technologie, attractifs, et nous voulons dire aux jeunes que nous investissons pour leur avenir.
Pour finir, les écoles de design françaises sont également d’un niveau exceptionnel. Leur promotion à l’étranger est une excellente idée ; je rajouterais que construire des ponts avec les CFA et les formations de commerce et d’ingénierie permettraient aux jeunes d’aujourd’hui de construire ensemble les projets de demain.
Nous vous invitons donc à aller plus loin sur cette question du design, pour impliquer pleinement les Franciliens et pour en faire un projet de progrès, économique, social et environnemental.
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Vous pouvez consulter le rapport officiel sur le design voté en Assemblée régionale en cliquant ici.
Intervention sur les aides aux entreprises et sur l’écocampus du bâtiment de Vitry-sur-Seine
Intervention sur le Rapport CR 2017-101
Sujets traités : actions en faveur du développement économique et de la montée en gamme des qualifications.
- Mise en œuvre du SRDEI (Schéma régional de développement économique d’internationalisation et d’innovation)
- Règlement d’intervention TP’Up
- Ecocampus de Vitry (bâtiment, BTP, construction écologique)
Conseil régional : Intervention sur les Campus des métiers et qualifications
Intervention sur les Campus des métiers et qualifications (Rapport CR 2017—102)
Il s’agit de la création de campus des métiers autour de l’automobile (Mantes-la-Jolie), du tourisme (Val d’Europe), de l’aéroportuaire (Tremblay)…
Ces campus associeront à une offre de formation professionnelle les professionnels, les universités, la recherche… Ils sont situés dans des pôles industriels et économiques.
Intervention sur le tourisme en Ile de France le 13 octobre 2016
Madame la Présidente, Monsieur le Vice-président,
Nous devions avoir ce débat sur la crise du tourisme dans notre région et j’apprécie celui-ci même si j’aurais également apprécié que nous puissions voter sur les mesures proposées.
Mais tout d’abord, les chiffres sont, pour nos concitoyens directement et indirectement employés du fait de l’activité touristique, totalement alarmants. Moins deux millions de visiteurs en Ile de France depuis janvier 2016. Des provenances en crise, notamment les voyageurs d’Asie de l’Est, Chine, Japon, ou Corée du Sud, qui fournissaient des contingents importants de clientèle pour nos grands magasins, salle de spectacles, hôtels et restaurants. Je voudrais d’abord leur rendre hommage en évoquant tous ces professionnels qui se battent pour maintenir leur activité à flot et qui respectent les règles mais se voient dédoubler par des pratiques déloyales en pleine crise. Je pense à toutes ces entreprises qui profitent de notre économie en payant leurs impôts ailleurs.
A n’en pas douter c’est une crise qui mérite toute la réponse des pouvoirs publics.
Permettez-moi alors, sans remettre en cause votre louable intention, d’indiquer quelques suggestions et éléments de critique constructive.
Tout d’abord il aurait souhaitable de construire ce travail dans une logique concertée. C’est en période de crise que l’éparpillement des efforts institutionnels sur le tourisme est le plus patent. Nous avions déjà l’OTCP et le CRT, plus les myriades d’offices de tourisme de tous échelons. Nous aurons maintenant des mesures qui se font étrangement écho.
Vous proposez d’envoyer des stagiaires sur les sites majeurs ? C’est un métier que le tourisme et si on y fait des petits boulots, même quand on est jeune, on aime faire ça de manière rémunérée. J’ai moi-même travaillé étant étudiant à la réception d’hôtels ou en tant que gardien de nuit. J’aurais sûrement refusé de faire ça en tant que stagiaire. J’avais besoin de travailler pendant l’été pour gagner de l’argent, pas pour faire agrémenter des statistiques électoralistes. Mais les jeunes d’aujourd’hui sont peut-être plus dociles dans votre esprit. Autrefois vous auriez pu leur proposer des emplois-tremplins, mais c’est vrai, vous avez supprimé cette mesure. Alors ces stagiaires, que feront-ils ? Ils orienteront, c’est tant mieux, les touristes perdus, mais aux côté des quelques 200, si mon chiffre est le bon, volontaires du service civique déjà mis en place en collaboration avec la Ville de Paris.
Je continue. La même Ville de Paris a déjà mis en place un City Pass. Sûrement était-il préférable de le dédoubler, de l’élargir, mais que d’énergie perdue. J’ajoute que ce city pass est aujourd’hui une perspective qui ne sera pas mis en place tout de suite alors que la crise nécessite des réponses immédiates… Ville de Paris, qui vient de présenter son propre plan de réponse à la crise et de développement touristique, qui contient des éléments très intéressants sur le tourisme vert que je vous encourage à étudier.
Je poursuis avec deux réflexions.
La première, c’est que nous devons interpeler les pouvoirs publics sur l’opportunité de prolonger indéfiniment l’Etat d’urgence. C’est celui-ci qui pousse les autorités coréennes ou japonaises à dissuader leurs ressortissants ou à leur donner des indications alarmistes sur la situation dans notre pays. Au contraire, nous avons besoin de police de proximité, proche des citoyens, et celle-ci aiderait aussi à instaurer un climat de confiance plus propice au voyage.
La seconde est de plus long terme. Nous savons très bien que le tourisme est une source essentielle d’activité économique pour notre pays et notre région. Mais c’est une activité très volatile. Il suffit d’un incident, d’attentats, ou d’un volcan islandais pour perturber considérablement cette manne économique. Nous pouvons cependant améliorer les effets ou externalités positifs, et diminuer les externalités ou effets négatifs. Comment pouvons-nous réfléchir dés lors à utiliser le tourisme pour alimenter en débouchés commerciaux les productions manufacturières, les produits artisanaux, les savoir-faire et les services d’ici ? Comment favoriser des transports à la demande qui paient leurs impôts en France, des logements chez l’habitant qui aident l’habitant ou des hôtels de qualité ? comment placer tout au long du parcours touristique des produits locaux, des productions artisanales ou de l’alimentation de qualité, biologique, et du fait maison à la place du surgelé ? Pouvons-nous garantir que dans les aéroports, les gares et les quartiers les plus touristiques on vende des produits locaux et pas que du produit d’importation ? Pouvons-nous en profiter pour vanter nos étoiles montantes, vêtements, biens de consommation courante ? Et pourquoi pas proposer aux touristes des produits et services de l’économie sociale ? En somme, comment utiliser le tourisme pour alimenter une économie locale de proximité?
Réfléchissons enfin à améliorer sensiblement l’expérience touristique à Paris et en Ile de France. Vos mesures de ce point de vue sont très insuffisantes. Bien sûr que l’accueil est essentiel et de ce point de vue nous avons besoin de retracer le vécu des visiteurs depuis l’arrivée à l’aéroport ou à la gare et retour. Nous avons besoin d’une réflexion de fond, pour que demain les voyageurs dans notre région aient l’impression de visiter des quartiers vivants, des sites accueillants, de sortir des bus diesel quand c’est possible, pour déambuler à vélo ou à pied, de consommer local, de parler avec les gens d’ici, de vivre une expérience authentique. C’est d’ailleurs ce que les voyageurs espèrent en se rendant dans notre belle région.